Baromètre URSSAF : près de 2 millions d’auto-entrepreneurs en France
L’Union de Recouvrement pour la Sécurité Sociale et les Allocations Familiales (URSSAF) est une entité chargée de la gestion de la collecte des cotisations et la redistribution de ces dernières. Son rôle principal basé sur la protection ou la sécurité sociale est axé sur quatre lignes à savoir la vieillesse, la maladie, la famille et les accidents de travail. Grâce à sa plateforme, les usagers bénéficient d’un accompagnement efficace et adapté pour la gestion contrôlée et efficiente de leurs ressources. Mais plus important encore, grâce à son baromètre économique, l’URSSAF présente tous les mois des données économiques (emploi, rémunérations et embauches du secteur privé) et financières (impayés et délais de paiement) permettant d’identifier rapidement les imperfections économiques.

URSSAF, un réseau de collectes de données
Le réseau URSSAF est considéré comme un instrument de mesure grâce au simple fait qu’il permet de collecter des informations sur les micro-entreprises. Ces données sont collectées par le biais des déclarations de cotisations et des versements. La fiabilité de ce réseau lui permet de fournir des indicateurs d’analyse crédibles.
En France, l’URSSAF est considérée comme la seule base de données concernant l’emploi salarié et les revenus des auto-entrepreneurs. C’est ainsi que le 23 juillet 2021, l’URSSAF déclarait dans un rapport que 1 928 micro-entrepreneurs ont bénéficié du régime dérogatoire de l’auto-entreprise en date du 31 décembre 2020. Ce chiffre a donc connu une augmentation incontestable de 17,5 %, et cela malgré les impacts de la pandémie de COVID-19. Ce taux représente un accroissement de 287 000 entreprises par rapport à l’année 2019.
Plusieurs micro-entreprises récréatives et sportives ont été contraintes de mettre la clé sous la porte durant presque toute l’année 2020. En effet, même si la crise sanitaire a entraîné l’exclusion de 312 000 micro-entrepreneurs, cela n’a tout de même pas empêché l’évolution croissante de la courbe des auto-entrepreneurs. Ainsi, la crise a favorisé l’émancipation de certains secteurs comme celui de la livraison à domicile à cause du confinement et de l’instauration des mesures barrières.
Le baromètre URSSAF fait également état d’une augmentation de la cadence des immatriculations des auto-entreprises de 3,1 % soit 599 000 de plus qu’en 2019. Au dernier trimestre de l’année 2020, 1 071 000 auto-entrepreneurs avaient un chiffre d’affaires satisfaisant, soit 8,7 % de plus que l’année précédente.
Ces données statistiques sont d’une importance capitale car elles sont constamment mises à la disposition des experts, décideurs et partenaires dans l’optique de mieux cerner l’environnement économique d’une part et d’anticiper des aménagements futurs d’autre part.
L’influence du chiffre d’affaires sur le PIB national annuel
L’augmentation des ventes durant l’année 2018 a permis au chiffre d’affaires global des micro-entrepreneurs d'avoisiner les 16 milliards d’euros. Il est donc constaté une croissance de 0,8 % en comparaison à l’année 2019. Même si le chiffre d’affaires annuel moyen des micro-entrepreneurs en 2020 a diminué de 2,8 % soit 14 883 euros, le PIB quant à lui s’est vu majoré de 8,3 % malgré la pandémie de COVID-19, observe le président de la FNAE, Grégoire LECLERCQ.
De même que l’on a constaté une influence émoussée, les évolutions par domaine d’activité sont plus timides. Dans le même sens, plusieurs secteurs ont été fortement détériorés durant les confinements réguliers entraînant ainsi une interruption d’activité. Il s’agit entre autres des voitures de transport avec chauffeur (VTC), du commerce, des activités sportives et culturelles. Ces secteurs ont connu des dépressions allant de 8,2 % à 15,7 % si on se fie à l’URSSAF.
Par contre, cela n’a pas empêché l’émergence d’autres domaines qui ont pris le relais. A ce titre, les activités de gros-œuvre ont connu une croissance de 18,6 %, les prestations d’installation et de finition quant à elles ont évolué de 15,8 % pour l’une et de 12,3 % pour l’autre. Dans le domaine de l’informatique, une croissance de 24,8 % a été observée. Enfin, le domaine l’immobilier avec 31,2 % et le conseil 11,1 % de croissance.
Il est donc clair qu’en France, malgré la crise sanitaire, l’auto-entreprise ne cesse de s’implanter. Cette acclimatation dans un contexte aussi délicat ne devrait pas faire perdre de vue les énormes futurs challenges sociaux. Il s’agit des indemnités d’arrêt maladie, la retraite, l’allocation chômage des auto-entrepreneurs, la régulation des plateformes et la formation. Il faudra donc être attentif et agir de manière concertée afin de conserver ces acquis et les développer davantage.
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