Auto-entrepreneurs : le bilan du premier confinement maintenant connu
Les auto-entrepreneurs ont réussi à limiter la casse au cours du premier confinement sanitaire, survenu au printemps 2020. Tel est du moins le principal enseignement à tirer du dernier bilan publié ce 29 janvier 2021 par l’agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS), qui gère notamment les différentes caisses de l’Urssaf.
Les professionnels ayant opté pour la micro-entreprise enregistrent naturellement une baisse significative de leur chiffre d’affaires sur la période, mais d’une intensité moindre que ne le laissaient présager les pires pronostics. Certaines activités ont même connu une embellie au cours de cette période.
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Inscriptions : le statut séduit toujours autant au 2ème trimestre 2020
L’état statistique qui vient d’être publié par l’ACOSS a le mérite de prendre une photographie fidèle du régime de l’auto-entrepreneur à la fin du deuxième trimestre de l’année dernière, soit au 30 juin 2020. Il fournit donc de précieuses indications sur la façon dont le premier confinement – qui a aussi été le plus strict à ce jour – a été traversé par les principaux intéressés.
Le premier constat, paradoxalement, est celui d’une attractivité toujours aussi forte du statut. Sur douze mois glissants, le nombre d’auto-entrepreneurs en France a connu une envolée spectaculaire de 21,8 %, pour atteindre un total de 1 903 000 inscrits. Le mouvement est même plus marqué qu’un an plus tôt (+ 16,4 %).
Cette tendance peut toutefois être expliquée en partie par l’absence de radiation automatique des auto-entrepreneurs n’ayant déclaré aucun chiffre d’affaires pendant deux années consécutives, alors que cette procédure avait bien été réalisée en 2018 et en 2019. Résultat : le nombre total de radiations a baissé de près d’un tiers en 2020.
Chiffre d’affaires moyen : une baisse plus modérée que prévu
L’impact de la crise sanitaire sur la bonne santé économique des auto-entrepreneurs est indéniable. À peine 843 000 de ces professionnels ont ainsi déclaré un chiffre d’affaires positif au deuxième trimestre 2020, soit 44,5 % des inscrits : c’est certes peu, mais finalement pas beaucoup moins que le deuxième trimestre de l’année précédente qui avait permis à 916 300 auto-entrepreneurs de se dégager un revenu.
Le chiffre d’affaires moyen déclaré au deuxième trimestre s’établit quant à lui à 3 792 €, contre 4 303 € un an plus tôt. La baisse est donc de -11,9 %, soit une chute probablement moins lourde que beaucoup d’observateurs ne le redoutaient.
À noter toutefois que le chiffre d’affaires global déclaré par la totalité des auto-entrepreneurs a diminué quant à lui de 18,9 % sur un an, ce qui semble indiquer que les professionnels qui se dégageaient antérieurement les plus gros revenus sont aussi ceux qui ont été les plus négativement touchés par la crise.
Des différences notables par secteurs
Sans citer des chiffres précis à l’appui, l’ACOSS souligne néanmoins que la période de crise semble avoir été vécue différemment selon les corps de métiers et les activités. Les secteurs les plus touchés incluent notamment :
- les chauffeurs VTC et voitures de transport avec chauffeur ;
- l’hébergement et les chambres d'hôtes ;
- le commerce de détail sur les marchés ;
- les services de restauration.
À l’inverse et sans surprise, les services de poste et de courrier mais aussi la livraison de repas à domicile (livreur deliveroo, UberEATS, etc..) s’en sortent relativement bien.
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La création d’une activité en micro-entreprise reste une bonne manière de prendre votre destin en main en temps de crise. N’hésitez pas à vous inscrire dès maintenant.