Céline Rochat, prothésiste ongulaire

Après avoir exercé en institut et en centre de formation, Céline Rochat, 36 ans, s’est installée à son compte en tant que prothésiste ongulaire. Un choix qui lui permet d’exercer le métier qui la passionne en adaptant son rythme à celui de ses jeunes enfants. Rencontre.

Céline Rochat, prothésiste ongulaire


Quand et comment êtes-vous devenue prothésiste ongulaire ? 

En fin de 3ème, j’avais voulu m’orienter vers un CAP d’esthétique. Mes parents ont préféré que je passe un Bac général, ce que j’ai fait. S’en est suivi un début d’année de Lettres Modernes à l’université, année que je n’ai pas terminée faute d’intérêt. J’ai donc trouvé un job pour économiser et pouvoir supporter le coût d’une inscription en BTS d’esthétique et cosmétique à Lyon. Une fois diplômée, j’ai travaillé en tant qu’enseignante dans une école d’esthétique. J’ai découvert le travail de prothésiste ongulaire à cette occasion lorsque la directrice de l’école, m’a proposé de l’accompagner à mettre en place une formation dédiée à l’esthétique et à la beauté des ongles. J’ai eu un vrai coup de coeur pour cette spécialité. 

Pourquoi avoir choisi d’exercer en tant que micro-entrepreneur ? 

Je me suis immatriculée une première fois en 2007 à la fin d’un CDD. À l’époque le terme ‘auto-entrepreneur’ n’existait pas et le statut de la micro-entreprise en était encore à ses balbutiements. Pendant 2 ans, je me déplaçais au domicile de mes clientes. Puis, mon mari a été muté dans le Sud de la France. J’ai alors fermé mon entreprise et cherché un poste de salariée en institut que j’ai trouvé à Aix-en-Provence. C’est à la naissance de ma première fille, j’ai opté à nouveau pour l’auto-entreprenariat pour mieux concilier ma nouvelle vie de maman avec mon activité professionnelle. Mais, cette fois, j’ai choisi de recevoir ma clientèle dans mon cabinet installé à mon domicile.

Comment s’est déroulé votre ré-inscription en tant que micro-entrepreneuse ? 

Très facilement. Les démarches ont été simples et je n’ai même pas eu à faire un stage de préparation à l’installation (SPI) car j’avais déjà, par le passé, exercé en tant qu’esthéticienne à mon compte. 

Avez-vous bénéficié d’aides financières lors de votre installation ? 

Oui. Mon dernier contrat de travail a été rompu par rupture conventionnelle, ce qui m’a permis de bénéficier de plusieurs aides financières de Pôle Emploi. D’une part, j’avais droit à l’Are (allocation de retour à l’emploi) que j’ai choisi de percevoir sous forme de capital pour démarrer mon entreprise. D’autre part, j’ai eu droit à l’Accre (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d'une Entreprise) qui consiste en une exonération partielle des cotisations sociales.

À combien estimez-vous le coût d’une installation en tant que prothésiste ongulaire indépendante ?

Il faut compter un budget minimum de 2000€ pour acquérir le B.A.BA de l’équipement indispensable à l’exercice du métier (lampe UV, lime électrique, aspirateur de table, trousse à outils et produits de base, gels UV, vernis, table, lampe de table…). Au fur et à mesure du développement de l’activité, on peut investir dans des éléments d’équipements plus performants ou confortables (table de manucure avec aspirateur intégré, aspirateur purificateur d’air, un ordinateur….).

D’autres démarches spécifiques ont-elles été nécessaires ? 

Pour installer mon cabinet à mon domicile, j’ai dû demander l’autorisation du propriétaire du logement dont j’étais locataire ainsi que celle de la copropriété dans laquelle je résidais. Il faut aussi penser à souscrire une assurance responsabilité professionnelle. À cet égard, je conseille de passer par un courtier pour trouver une assurance qui accepte de couvrir la partie personnelle (habitation) et la partie professionnelle (cabinet) de votre logement. 

Un conseil pour celles et ceux qui souhaitent s’installer à leur compte ?

Bien se renseigner sur le statut en amont pour bien comprendre comment cela fonctionne et bénéficier de toutes les aides qui existent. Ne pas hésiter à interroger Pole Emploi, la chambre des métiers et même le service des impôts. 

Son parcours en date :

2001 : Bac L

2004 : BTS esthétique (École Carole Peyrefitte à Lyon) puis, au cours des différents postes suivi de formations complémentaires : méthode gel (Griffe d’Or), résine acrylique (beautu Nails), Nail Art (Nita Garcia)

2014 : prothésiste ongulaire en auto-entreprise dans son cabinet installé à son domicile à Coudoux (13111)

Statut d'auto-entrepreneur Prothésiste ongulaire en bref : 

Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent :  Chambre des métiers et de l'artisanat

Catégorie juridique des revenus d’activité : BIC (bénéfices industriels et commerciaux)

Code de l’activité : 9602B - Soins de beauté 

Taux de cotisations sociales :

  • 22% du CA pour le soin, la pose et la manucure (car prestation de services) + 1,70% si option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu 
  • 12,80% du CA pour la vente des produits de beauté tels que vernis et maquillage (car ventes de marchandises) + 1% si option pour prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu
  • Contribution à la Formation professionnelle : 0,30 %
  • Professionnelle Taxe CMA : 0,48% 

Taxe foncière entreprise  : 290€/ an

Autres coûts annexes : prévoyance (45€/mois), assurance responsabilité civile (300€/an)

Contact : 

Facebook : Stilet Ongle Nail Art 

E-mail : [email protected]

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