Anne-Cécile Chavois Riblier, conseil en communication éditoriale indépendante
Cette normande à la plume survoltée a créé ‘Dix doigts dans la prise’, sa micro-entreprise de conseil en communication éditoriale. Un choix né, il y a 6 ans, de l’envie de mieux concilier vie de famille et activité professionnelle. Témoignage

Quand avez-vous créé Dix Doigts dans la Prise ?
Peu après l’arrivée de mon deuxième enfant. À cette époque, j’exerçais les fonctions de secrétaire générale de la Scène Nationale 61, qui regroupe les théâtres d'Alençon, de Flers, et de Mortagne-au-Perche, un travail que j’adorais et dans lequel je m’investissais beaucoup mais dont le rythme et les horaires s’équilibraient mal avec des priorités de jeune maman.
Pourquoi vous êtes-vous reconvertie dans le conseil en communication et relations publiques ?
Parce que mon précédent métier m’a donné l’occasion de développer des compétences transversales en communication, relations publiques, médiation et promotion d’évènements auprès de publics variés tels que les collectivités, institutionnels, associations et acteurs des territoires communaux et départementaux en général, artistes…). J’ai fait le bilan des compétences que je pouvais valoriser en indépendante. La communication par l’écrit est sortie du lot. Pour autant, je n’avais pas d’idée précise des premiers clients que j’allais conquérir.
Comment avez-vous trouvé vos premiers clients ?
Le réseau professionnel tissé au cours de ma carrière à la Scène Nationale 61 a été un premier point de départ. Je suis également allée à la rencontre de graphistes et des développeurs web indépendants, dans le but d’identifier avec eux des clients intéressés par une prestation rédactionnelle qui pouvait être complémentaire à la leur. Le reste s’est développé grâce au bouche-à-oreille.
Votre activité a-t-elle évolué avec les années ?
Oui. Au départ, elle consistait principalement en de la production de contenu rédactionnel. Au fil des missions, elle s’est orientée de plus en plus vers le conseil en communication éditoriale, avec des missions plus globales intégrant souvent de la coordination de projet.
Quand avez-vous commencé à travailler sous le nom ‘Dix doigts dans la prise’ ?
Dès le début, car je tenais à démarrer mon activité avec une identité prédéfinie, d’où la création, au préalable, d’un site web et d’une identité graphique, à l’aide de wordpress et d’un ami graphiste. Le site ‘Dix doigts dans la prise’ était aussi un moyen pour moi de mettre ma plume en exercice et en vitrine. Je trouvais utile et professionnel que mes potentiels futurs clients puissent identifier mon style et mes services en amont d’un premier contact.
Pour quelles raisons avoir choisi le statut auto-entrepreneur ?
Pour sa simplicité. En outre, dans mon cas, grâce à une rupture conventionnelle négociée avec mon précédent employeur, j’ai pu bénéficier d’une aide financière de Pôle Emploi et de l’Accre*. De quoi m’aider à supporter le coût du lancement de mon activité, somme toute limitée en ce qui concerne l’offre de prestations essentiellement intellectuelles.
Avec le recul de vos 6 ans d’expérience sous ce statut, lui trouvez-vous d’autres avantages et/ou inconvénients ?
Je trouve très sain de payer des cotisations chaque trimestre et de manière proportionnelle au chiffre d’affaires encaissé. Le fait d’être soumis à une comptabilité allégée est également très appréciable. En outre, je peux cumuler mes revenus tirés de mon activité de conseil, avec ceux d’une activité rédactionnelle complémentaire que j’exerce par ailleurs pour une société d’édition qui me rémunère en ‘droits d’auteurs’. Enfin, ce statut me donne une flexibilité d’organisation parfaitement adaptée à mon rythme familial. Pour les inconvénients, je citerai le montant des cotisations d’environ 1/4 du chiffre d’affaires sans possibilité de déduire les frais professionnels. Je suis consciente que cette charge est bien inférieure à celle supportée en cas de société. Malgré tout, cela reste lourd, d’autant qu’il faut ajouter le coût d’une complémentaire santé et d'une prévoyance si l’on veut être vraiment bien couvert en cas d’arrêt maladie. Désormais, dans un souci de pérennisation de mon activité, et pour que Dix doigts dans la prise continue de s’épanouir, je sélectionne prioritairement les missions à forte valeur ajoutée, et celles qui s’inscrivent dans la durée.
*Accre : Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise qui permet
Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent : Urssaf
Catégorie juridique des revenus d’activité : BNC
Catégorie juridique de l’activité : Conseil en relations publiques et communication
Code APE : 7421Z
Taux de cotisations sociales, prélèvement libératoire inclus : 24,40
Contribution à la Formation Professionnelle : 0,20 % du CA
Taxe foncière entreprise : 280€/ an
Autres coûts annexes : complémentaire santé (40€/mois), abonnement à la Suite Adobe (60€/mois).