Témoignage de Samantha, formatrice et traductrice en micro-entreprise
Pour cette anglaise diplômée d’un master en relations internationales obtenu au Japon, devenir formatrice et traductrice français-anglais n’était pas planifié. Mais, les hasards de la vie l’ont guidé vers ce métier qu’elle exerce aujourd’hui en toute indépendance et flexibilité grâce au statut d’auto-entrepreneur. Portrait. Samantha s’est immatriculée auto-entrepreneur dès la création du statut en 2009. «Avant, j’exerçais mon activité en entreprise individuelle classique. Mais avec ce statut, je devais payer à l’avance un montant estimé de cotisations sociales, montant qui était recalculé l’année suivante sur la base du revenu réel déclaré. Ceci me mettait parfois dans une situation inconfortable lorsqu’en année n+1 je subissais une baisse d’activité tout en devant faire face à des cotisations élevées, car calculées sur une année n-1» explique la pimpante quadragénaire.

Adapté aux variations d’activité
Et d’ajouter «De plus, grâce au prélèvement libératoire, je remplis mes obligations sociales et fiscales mensuellement au même moment et proportionnellement à mon chiffre d’affaires du mois, ce qui me simplifie grandement la tâche, car il est variable d’un mois à l’autre».
Samantha, le reconnait, exercer son métier en indépendante, conduit parfois à des variations d’activité. Il faut en avoir conscience. Mais pour cette mère de 2 enfants aujourd’hui divorcée, cela vaut bien la flexibilité, la liberté dans son organisation de travail et surtout l’absence de routine.
«Je travaille à la fois de chez moi lorsque je donne des cours d’anglais à distance, mais aussi en entreprise lorsque je forme des salariés sur site» détaille l’Anglaise au français presque parfait.
Leçons personnalisées
«Enseigner l’anglais aux adultes est très intéressant, car chaque élève a des besoins spécifiques et les exprime différemment. J’apprécie de devoir faire preuve d’adaptabilité psychologique en fonction de chaque personnalité. Je ne cache pas que cela peut parfois être dur lorsque l’élève n’a pas un très bon niveau, qu’il doit progresser très vite en peu de temps sans avoir nécessairement une aisance naturelle pour l’apprentissage des langues. Mais cela un côté challenging motivant» confie la formatrice qui ne craint pas de travailler en solo. «J’aime aussi beaucoup travailler en petits groupes, car je peux nouer des relations humaines très enrichissantes comme c’est le cas avec une équipe de cadres que je forme à l’anglais des affaires depuis plusieurs années chez INEO», poursuit Samantha qui apprécie également la variété de ses lieux de travail.
«Si travailler de chez soi a un côté confortable, se déplacer sur différents sites est également très plaisant.»
De Tokyo à Aix-en-Provence
Enseigner l’anglais n’était pourtant pas vraiment ce à quoi elle se destinait au sortir des études de Management. Née à Bromsgrove, près de Birmingham, Samantha grandit au Pays de Galle avant de partir étudier le Japonais à Durham et de décrocher un Bachelor de « Japonese Management » qui la mène à Tokyo où elle obtient un Master de Relations Internationales, puis un poste de manager du développement du programme de fidélité pour All Nippon Airways et…rencontre son futur mari….français. Tous deux travaillent quelques années avant de quitter le pays du Soleil Levant pour les pavés de Paname, où Sam trouve rapidement un poste chez MRM où elle gère des projets marketing de clients internationaux.
Au gré de sa vie de famille
C’est pour suivre son mari qui doit déménager à Aix-en-Provence pour raisons professionnelles que Sam, quitte son emploi salarié dans les années 2000, et se lance en tant qu’indépendante. «Au départ j’ai continué à travailler pour les mêmes clients. Seul mon statut avait changé» précise la traductrice. «J’effectuais essentiellement des traductions dans un but marketing pour des dossiers, des dépliants, des sites web, des présentations de produits, des études de marché » explique-t-elle.
Pluralité de prestations
C’est d’ailleurs sous le code APE 7430Z « traduction et interprétation » qu’elle a démarré son activité indépendante. Ce qui ne l’a pas empêché par la suite d’élargir ses compétences et son activité progressivement à la formation professionnelle. Activité qu’elle a d’ailleurs ajouté à son statut de traductrice indépendante. «Au plan administratif, la démarche est très simple, il suffit de remplir un formulaire en ligne et d’ajouter l’activité complémentaire. Parallèlement, afin que les organismes de formation professionnelle continue puissent offrir mes services, je me suis enregistrée comme tel auprès de la Direccte et je leur dresse chaque année avant le 30 avril, un formulaire Cerfa dressant un bilan pédagogique et financier de mon activité» commente Samantha.

Samantha Aloccio
Traductrice - Formatrice en Anglais
samantha@aloccio.com